EXPOS SCULPTURES BIOGRAPHIE
LIENS


Bruno Zambrana-Ferran est né en 1959 en Iran de Rodolpho Zambrana-Ortega, musicien et Eveline Ferran, chanteuse et danseuse. 

Il ne découvrira qu'à l'âge adulte ses origines familiales dont il tirera son nom d'artiste puisqu'il aime à se faire  appeler LE CATALA en référence à ses origines Catalanes.

Après une enfance errante (L'Iran, l'Algérie de ses 1 ères années, puis le Poitou), Bruno vit son adolescence sur les bords de Garonne. 

Adolescent plutôt rebelle,  joueur de football invétéré, puis conducteur d'engin de travaux publics, ses premiers pas d'adulte le guident vers la restauration dont il apprendra le métier à Paris puis ira exercer une dizaine d'années dans le sud de la France.

Il revient vivre dans la région Bordelaise en 1993 où il milite dans la vie associative régionale afin de venir en aide aux plus démunis. A partir de là, il participera à l'élaboration du projet de SAMU Social de Bordeaux et y travaillera pendant 5 ans.

C'est à cette époque de remise en question, qu'il va découvrir l'argile puis la peinture. 

Cet exutoire va devenir passion  et ses sculptures vont s'élever pour atteindre jusqu'à 2 m de hauteur.

Atodidacte, il travaille l'argile, les patines, les pigments...sans contrainte.

Riche des différences culturelles parmi lesquelles il a toujours vécu, l'Afrique et ses mystères restent sa source d'inspiration..

IM

Il m’a d’abord appris à grimper dans les squatts, à aiguiser mon œil pour repérer les maisons occupées…

Il m’a aussi appris à décoder quelle haine, quelle rancœur tenace rendaient l’autre hargneux, même avec ceux qui voulaient l’aider.

Je crois lui avoir appris la distance qui protège, un peu !
Nous étions différents comme poule et canard, drôle de  couple éducatif !

C’est lui qui a monté le Samu Social à Bordeaux, il avait des comptes à régler avec l’exclusion…  mais sa vraie vie n’était pas là !
Il aurait pu être conteur (demandez-lui les restos juifs à Marseille), cuisinier, menuisier,mais aussi danseur mondain, baroudeur ou artisan…

Mais ce sont ces drôles de femmes venues d’ailleurs, ses déesses hiératiques, ses sentinelles aiguës,ses voilées mystérieuses…et je ne peux m’empêcher de faire le lien. L’autre, la différente, celle qui reste superbe sous le  fardeau, tellement femme sous ses voiles, avec quelle tendresse il nous les montre, avec quel amour il leur donne une place !
Dans le monde de Bruno Zambrana-Ferran, la beauté a gagné sur le désespoir, l’élégance sur l’avilissement.

Notre monde était trop dur, trop injuste, il en a fait  un autre, tout calme, de sérénité, de douceur et de  féminité.

Merci Bruno,mon frère !
Dany Dutheil



Accueil